Publié dans Editorial

Bevata et Behozatse !

Publié le lundi, 20 mars 2023


La légende de « Ikotofetsy sy Imahakà » court toujours ! Ce « Conte »remontant des temps anciens, de source arabique des « Mille et une nuits » selon certaine hypothèse, est toujours d’actualité dans la Grande île avec quelques nuances près d’une région à l’autre. Tout compte fait, à chacun son « Ikotofetsy sy Imahakà ». Deux comparses dont l’histoire faisait somnoler, depuis la nuit des temps, les enfants avant de dormir la nuit.
La Cité du soleil, la ville de Toliara et périphéries jusqu’aux confins du pays ont leur « Ikotofetsy sy Imahakà » qui amuse la galerie : Bevata et Behozatse. Deux comparses, c’est le cas de le dire, font parler d’eux.
Le premier, un ancien de ceci et ex-de cela, champion de la félonie, une pirouette qui tourne au gré du vent sans le moindre souci ni scrupule. Ancien gouverneur de la province de Toliara. Ancien  exilé. A son retour d’exil, côtoya le président de la Transition et parvint un moment à gagner sa confiance. Mais après l’avoir trahi, rejoint le camp des « bleus » pour en devenir membre du Gouvernement. Durant son passage au Gouvernement, Jean de Dieu Maharante, car il s’agit de lui, le célèbre Ikotofetsy, détournait des biens publics. Des suites de l’échec de Rajaonarimampianina aux élections de 2018, Maharante, alias Bevata,  impliqué dans des magouilles et de malversations, un vrai « Ikotofetsy » de l’Ouest, prit le large. Ne manquant pas de toupet, il est revenu l’année dernière au pays comme si de rien n’était. En fait, Maharante défie le régime !
Le second, député de Toliara I sous la bannière de l’IRD, plusieurs fois champion de Madagasikara dans cette discipline qu’il pratique depuis son jeune âge, président de la Confédération africaine de judo (CAJ), en authentique « Imahakà », Siteny Andrianasoloniaiko alias « Behozatse » débarque dans l’arène politique et vise le sommet de l’Etat. Quelle bonne blague ! Oui, c’est un vrai champion ! Mais, précision oblige, dans l’arène du sport, le Judo particulièrement. Certes, Behozatse a raflé plusieurs fois les titres de champion de Madagasikara. Un fait qui lui a ouvert la voie pour accéder à la plus haute marche du sport africain en termes de Judo. Siteny remporta le fauteuil de président de la Confédération africaine de judo. D’où vient peut-être, la « tentation » de briguer la magistrature suprême du pays. Et il veut ainsi « tutoyer » et  toiser celui qui l’a fait, à plusieurs reprises, roi.
En effet, durant la Transition, Behozatse fréquenta le leader de la Révolution qui accéda à son intention d’évoluer dans l’orbite du pouvoir en le nommant membre du Conseil de la Transition (CT) pour le compte de Toliara et se fit élire après député dans la Circonscription de Toliara I sous la bannière du MAPAR et IRD plus tard. Il fut un moment, l’avant dernière mandature, questeur de l’Assemblée nationale. Tout cela avec la bénédiction de Rajoelina Andry.
Ainsi donc, Siteny Andrianasoloniaiko s’aventure dans un domaine inconnu, un terrain glissant qu’il croit maîtriser. Il brigue le sommet et compte détrôner le tenant du titre. Ce qu’il faudra démontrer !
Bevata et Behozatse prennent le peuple de Dieu pour des canards sauvages !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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